1 févr. 2007

Homère vs mangas

Chers blogonautes, comme promis, Groins et nœuds vous transporte aujourd’hui dans le monde merveilleux d’Homère (l’idée de refaire un tour dans ses contrées m’a été inspirée par Wanted ... pavé! James Joyce ). Que le lecteur aguerri suive Gavrix sur ses pas et il redécouvrira un univers déjanté, loin des souvenirs que lui auront laissé ses lectures homériques d’enfance. Alors, Homère va-t-il revenir sur le devant de la scène et détrôner les mangas ?

Certes, vous ne verrez pas chez Homère à l’instar des mangas des personnages aux grands yeux écarquillés. Par contre vous y rencontrerez une brochette de supers héros à fleur de peau, à la vanité virile et au coup de javeline facile : Achille, Ulysse, Hector, Enée, Ajax …

Mais les hommes ne sont que des marionnettes aux mains de personnages plus redoutables. Dans une double lecture parallèle, les dieux leurs volent la vedette. Des dieux capricieux qui manipulent les destins des hommes, intervenant dans les batailles pour protéger leurs favoris, envoyant des présages inquiétants ou influençant les actions des hommes. Leurs festins sont abondants et leurs disputes tonitruantes. Parmi mes préférées figure celle où Athéna, qualifiée de « face de chouette », subit les foudres de Zeus son père pour avoir été indocile à ses mises en garde.

L’Iliade et l’Odyssée proposent des visions très épiques avec de longues narrations détaillées qui peuvent plaire aux fans de Tolkien. Dans l’Iliade, la scène qui précède la bataille initiale comprend la description de chaque peuplade participante, ainsi que de son meneur. Un univers de jeu vidéo, à la manière d’un Warkraft, bref on trouve chez Homère quelques atouts pour séduire un public jeune et branché.

Chaque scène est une scène d’action, employée à guerroyer, à sacrifier aux dieux, à se quereller. Le style est resté moderne, notamment dans l’évocation de la violence. A la fin du Chant IV, au début de la bataille devant Troie, chaque paragraphe détaille un duel à issue fatale pour l’un des protagonistes. Les évocations des blessures infligées impressionnent par leur cruauté. C’est un festival d’yeux arrachés, de langues coupées et de corps embrochés qui est offert généreusement au lecteur.

Mais loin de moi l’idée d’horrifier le lecteur. L’Iliade et l’Odysée offrent un cocktail détonnant d’émotions, de combats et d’aventure, équivalent d’un bon jeu vidéo ou d’un manga. (Que les passionnés ne s’offusquent pas de ces paroles). Avis aux intéressés!


Quelques liens autour des thèmes mentionnés: Manga sanctuary, Homère, Tolkien, Warcraft

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Hello. And Bye.

Anonyme a dit…

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