6 avr. 2007

Avez-vous aimé "Le Prix à payer" ?

Il est de ces soirs malheureux où la programmation de votre salle de ciné ne vous laisse guère le choix et vous vous rabattez sur ce que vous pensiez être une valeur sûre : la comédie française. Hier était donc un de ces fameux soirs. Me retrouvant devant des affiches peu engageantes, je décide de voir « Le Prix à payer », me disant que la brochette d’acteurs réunis allait me donner raison. Grave erreur !

Dans « Le Prix à payer », Christian Clavier interprète un homme d’affaires bouffi et pansu en manque de tendresse de la part de son épouse pimpante, interprétée par Nathalie Baye. Son chauffeur (Gérard Lanvin), se trouve dans une situation similaire car sa compagne le délaisse pour se consacrer à sa nouvelle passion, l’écriture. Ecoutant les conseils avisés de son chauffeur, l’homme d’affaires décide de couper les vivres de son épouse, avec toute l’authenticité d’une réplique poétique : « pas de cul, pas de fric ». De son côté, le chauffeur, moins aisé mais tout aussi misogyne, menace d’expulser sa compagne si elle ne lui accorde pas plus de faveurs. Tel est le scénario de ce film, mi-drame, mi film d’horreur. (Si, si, j’ai fermé les yeux lors des scènes de préliminaires de Nathalie Baye en prostituée occasionnelle et son amant au corps flasque). En effet, on comprend très vite que la détente et le rire ne seront pas au rendez-vous. Le scénario ne brille pas par sa finesse et débite des dialogues à coups de hache grossiers. Le résultat est un tableau social simpliste et vulgaire.

Mais ma déception a été encore plus grande quand j’ai appris que c’était bel et bien une femme qui avait réalisé cette chose. Alexandra Leclère a visiblement décidé de suivre les traces de Despentes dans King Kong théorie et porter le thème de l’argent dans les rapports de couple à l’écran. Belle initiative mais on lui reproche de manquer de subtilité, surtout dans le contexte actuel d’instabilité économique, y compris chez les classes moyennes et supérieures.

En résumé, j’ai décidé d’arrêter le cinéma pour quelque temps pour me reporter sur des divertissements plus construits.




Grommellements,

Gavrix

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Si tel est le prix à payer en allant au cinéma avec son maigre salaire de la peur, mieux vaut déguster un scary movie pop corn, et Lost2 paraît une occupation bien saine. La misère sociale EST, pourquoi la représenter ?