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11 juil. 2007

Perle du festival international du film fantastique #2

Ne sont-ils pas adorables sur leurs bâtons de dynamite géants? Qui n'a pas un jour rêvé de les imiter?

Qui donc ? Les personnages surexcités du noodle western thaïlandais Dynamite Warriors que je n’ai pas vu au Nifff. D’après Allocine, le film devrait sortir en France « prochainement ».

En attendant, Groins et Nœuds vous propose de visionner la bande-annonce, non sous-titrée. J’ai délibérément sélectionné la bande-annonce thaïlandaise, que j'estime plus réussie que la version internationale.

9 juil. 2007

Perle du festival international du film fantastique #1

Ci-dessous, la bande annonce de I am a Cyborg but that's OK (Je suis un Cyborg), film fantastique sud-coréen que j'ai mis sur ma liste de films à voir suite à la visite du Festival international du film fantastique de Neuchâtel. Non, je ne l'ai pas encore vu et oui, je le regrette. Patience, ce film sortira dans les salles en France en Novembre 2007.



Il a été réalisé par Park Chan-Wook, celui-là même qui fut à l'origine de Old Boy. Il semble que pour I am a Cyborg, il ait changé de registre pour se consacrer à la comédie fantastique (si on peut définir ainsi ce film). D'après les descriptions lues un peu partout, il s'agit d'une histoire d'amour dans un hôpital psychiatrique, avec une mise en scène onirique et décalée. "I am not a psycho, I am a cyborg". Tel est l'affirmation de l'héroîne principale qui, paraît-il, suce des piles en guise de repas et converse avec les machines.



Le site internet de I am a Cyborg mérite également un détour. Une jolie réalisation animée, à la manière d'un popup book qui vous introduit à l'ambiance du film.



(La bande annonce est en coréen, sous-titré en anglais).

Enfin, pour découvrir un peu plus le cinéma coréen, je vous conseille le Petit guide de découverte du cinéma coréen sur le blog de Pierre et Hyewon.


7 juil. 2007

Et si on regardait un film fantastique?

Vôtre fidèle Gavrix a visité hier le Festival International du Film Fantastique de Neuchâtel. Ce festival se tient du 3 au 8 juillet et propose des projections de films fantastiques du monde entier. A priori le genre fantastique n’était pas mon préféré, d’autant plus que j’avais du mal à cerner exactement sa définition. C’est donc en néophyte enthousiaste que j’ai abordé cet événement.

A quoi ressemble un festival du film fantastique ? Malheureusement on ne voit pas de personnages déguisés en extraterrestres, ni de boissons vert fluo. Mais le public de connaisseurs vous rappelle que vous êtes bel et bien à la célébration du film fantastique. Il émane de l’ambiance à la fois un respect quasi religieux pour les productions de cette industrie et une curiosité fraîche et saine. Les spectateurs se déplacent par groupes de jeunes, mi-geek, mi-gothiques, qui exposent leurs analyses cinématographiques dans l’attente entre deux films. Une séance parmi un tel public est étonnante de maturité : les réactions sont justes et les rires bien placés.

En ce qui concerne la définition du genre fantastique, je pensais avant d’assister au festival que cette notion comprenait uniquement la science-fiction. Il se trouve que la définition est plus large et comprend la science-fiction, mais aussi l’humour fantastique, l’horreur, l’action fantastique et le cinéma d’auteur. Le genre offre donc une vaste palette de sensations, magnifiquement illustrée par les films présents au festival…

Les films que nous avons choisis totalement au hasard relevaient de l’horreur. J’ai particulièrement apprécié le premier, The Signal, film d’horreur indépendant américain qui a déjà été projeté à Sundance Festival 2007. Si le scénario est un peu simpliste et parfois mal ficelé, le film offre un divertissement ininterrompu qui oscille entre l’horreur et le rire. The Signal raconte l’histoire d’une ville dont tous les téléviseurs, radios et téléphones émettent un seul signal qui agit inconsciemment sur la volonté de la population en l’incitant à la violence. L’ambiance du début est assez étonnante, avec ses scènes de violence machinale dans le confinement de couloirs sombres d’une tour d’habitations. Une histoire parallèle de jalousie nous entraîne sur les traces d’une épouse adultère fuyant son mari devenu bizarrement violent, nous faisant rencontrer une galerie de personnages improbables, faisant penser à l’équipe de Shaun of the Dead. L’ensemble comprend son lot d’hémoglobine et de mutilations, indispensable à tout film d’horreur. C’était donc un très bon divertissement, qui je pense ne sortira pas dans les salles en France. Je vous ai quand même mis la bande annonce pour vous donner une idée de l’ambiance.





Le deuxième film était un film thaïlandais, The Victim, qui racontait l’histoire d’une jeune femme, actrice dans les reconstitutions de scènes de crimes. Peu à peu, vous vous l’imaginez certainement, les choses dérapaient et la jeune femme commençait à voir des apparitions. Pas grand-chose à dire au sujet du film à part le fait qu’il a apparemment été tourné sur de vraies scènes de crime. Tous les clichés du film d’horreur étaient réunis : hurlements de loups et chants d’outre-tombe en fond sonore, apparitions fantomatiques dans les miroirs, portes d’ascenseur se refermant au dernier moment sur le poursuivant de l’autre monde, possessions à profusion, etc… J’ai trouvé agréable d’avoir une vision de ce qu’offrait le cinéma étranger, qu’on aperçoit rarement dans nos salles obscures.

J’ai donc pris énormément de plaisir à assister à ce festival. Petit regret néanmoins, car le site officiel ne donnait pas suffisamment de descriptions pour choisir les films. La brochure de festival étant beaucoup plus complète, j’ai pu repérer quelques petites perles que j’aurais souhaité voir. Je vais donc publier quelques billets la semaine prochaine pour en parler, avec quelques bandes-annonces pour vous mettre l’eau à la bouche.

26 mai 2007

Plongée au fond des abysses avec Le Scaphandre et le Papillon

Lors de la parution du livre Le Scaphandre et le Papillon, j’avais lu qu’un homme paralysé l’avait écrit en dictant avec sa paupière. Descriptif banal pour ce fait hors du commun qui à l’époque ne m’avait pas incité à la lecture.

Le Scaphandre et le Papillon, c’est l’histoire de Jean-Dominique Bauby, ancien rédacteur en chef du magazine féminin Elle, qui, suite à un accident vasculaire cérébral, se retrouve victime du locked-in syndrome. Entièrement paralysé, il ne peut communiquer avec le monde extérieur qu’avec sa seule paupière mobile. Trouvant un moyen de s’exprimer par une méthode fastidieuse, qui consiste à cligner de la paupière à la récitation d’une liste de lettres par un interlocuteur, Jean-Dominique Bauby a décrit son expérience dans son livre.

Autre média, autre impact. Le livre vient d’être adapté au cinéma par Julian Schnabel. Le film utilise des images simulant la perception imparfaite par l’œil humain, avec ces zones floues et ses distorsions, plongeant le spectateur dans une narration à la première personne. Loin d’être insupportable grâce à un traitement de précision, l’effet obtenu rend perceptible la gêne optique résultant d’une vision limitée à un seul œil.

Le monde aperçu à travers le hublot d’un scaphandre…

Le début du film est une immersion dans l’absurde. Absurdité de la prise de conscience, ironie de l'impuissance. Le corps demeure sourd aux sollicitations de l’esprit. Suivent la panique et le désespoir face à ce monde qui file devant l’être humain, pris en otage par son propre corps. Lorsqu’il parvient à s’exprimer en dictant avec sa paupière, Jean-Dominique confie : « Je veux mourir ».

Puis, la résignation s’installe, l’être humain s’adapte à sa nouvelle situation. La mémoire et l’imagination deviennent les refuges de l’esprit. Défilent à l’écran les souvenirs d’enfance couleur sépia. Les voyages imaginaires deviennent la parade face à l’insupportable. La réalisation multiplie les allégories de l’isolement. Plongée en scaphandre, personnage en fauteuil seul sur un ponton au milieu des flots qui se déchaînent. La solitude surprend par sa totalité : Jean-Dominique Bauby est seul face à la peur mais aussi face à l’humour.

Abrupt et direct, Le Scaphandre et le Papillon confronte le spectateur avec la fragilité absurde de sa propre existence. L’homme cligne des paupières à la manière d’un papillon qui bât des ailes. Les deux sont éphémères… Le parallèle remet en lumière la notion d’universalité.

Enfin, les images sont belles. Le traitement très graphique rappelle que le réalisateur américain est aussi artiste plasticien. Peut-être est-ce pour cette raison qu'on échappe aux raccourcis émotionnels habituels utilisés par des réalisateurs plus classiques.

Une justesse dans ce film immersif à découvrir par les lecteurs de Groins et nœuds.


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6 avr. 2007

Avez-vous aimé "Le Prix à payer" ?

Il est de ces soirs malheureux où la programmation de votre salle de ciné ne vous laisse guère le choix et vous vous rabattez sur ce que vous pensiez être une valeur sûre : la comédie française. Hier était donc un de ces fameux soirs. Me retrouvant devant des affiches peu engageantes, je décide de voir « Le Prix à payer », me disant que la brochette d’acteurs réunis allait me donner raison. Grave erreur !

Dans « Le Prix à payer », Christian Clavier interprète un homme d’affaires bouffi et pansu en manque de tendresse de la part de son épouse pimpante, interprétée par Nathalie Baye. Son chauffeur (Gérard Lanvin), se trouve dans une situation similaire car sa compagne le délaisse pour se consacrer à sa nouvelle passion, l’écriture. Ecoutant les conseils avisés de son chauffeur, l’homme d’affaires décide de couper les vivres de son épouse, avec toute l’authenticité d’une réplique poétique : « pas de cul, pas de fric ». De son côté, le chauffeur, moins aisé mais tout aussi misogyne, menace d’expulser sa compagne si elle ne lui accorde pas plus de faveurs. Tel est le scénario de ce film, mi-drame, mi film d’horreur. (Si, si, j’ai fermé les yeux lors des scènes de préliminaires de Nathalie Baye en prostituée occasionnelle et son amant au corps flasque). En effet, on comprend très vite que la détente et le rire ne seront pas au rendez-vous. Le scénario ne brille pas par sa finesse et débite des dialogues à coups de hache grossiers. Le résultat est un tableau social simpliste et vulgaire.

Mais ma déception a été encore plus grande quand j’ai appris que c’était bel et bien une femme qui avait réalisé cette chose. Alexandra Leclère a visiblement décidé de suivre les traces de Despentes dans King Kong théorie et porter le thème de l’argent dans les rapports de couple à l’écran. Belle initiative mais on lui reproche de manquer de subtilité, surtout dans le contexte actuel d’instabilité économique, y compris chez les classes moyennes et supérieures.

En résumé, j’ai décidé d’arrêter le cinéma pour quelque temps pour me reporter sur des divertissements plus construits.




Grommellements,

Gavrix

11 mars 2007

Inland Empire: vaudeville monstrueux ou simple film expérimental?

Et voila ! Gavrix s’est enfin décidée à aller voir Inland Empire de David Lynch. Pourquoi un tel retard alors que le film est sorti il y a plus d’un mois, direz-vous ? Et bien, figurez-vous que trouver trois heures de disponibles dans un agenda de blogueur n’est pas chose aisée. Mais, sachant que la dernière œuvre cinématographique de Lynch perdrait de son attrait en DVD, Gavrix s’est armée de courage et a franchi glorieusement les portes du cinéma. Notons au passage qu’en ramenant le prix du ticket de cinéma à l’heure, ce film s’avère être une véritable affaire.

Voilà Gavrix armée de son cornet de pop-corn installée dans la salle, prête à savourer ce film innovant et différent (nous avait-on promis). Premier constat, la première heure du film ne se prête pas à une consommation de pop-corn. Trop de temps morts, trop de silences. Le film démarre effectivement en douceur, l’histoire s’installe, les choses sont assez claires. Il est question d’une actrice, incarnée par Laura Dern, qui décroche un rôle dans un remake de film, qui n’a jamais pu être tourné auparavant car les deux acteurs principaux ont été assassinés pendant le tournage. On apprend également que l’actrice a des rapports particuliers avec son mari. A ce stade, je vous ai tout raconté car la suite du film (les deux heures suivantes) part dans un délire tortueux, dans lequel les scènes s’enchaînent, assemblés par un vague lien visuel, très souvent représenté par une porte. En gros, lorsque Nikki (Laura Dern) passe une porte et la referme, elle se retrouve dans un nouvel univers. Inland Empire prend la forme d’un labyrinthe sinueux introverti truffé de portraits de femmes (dont Laura Dern interprète plusieurs), jouant sur des décalages spatio-temporels. On se laisse facilement absorber par cette procession de scènes jusqu’à la fin du film. Sur le blog officiel du film, on apprend que les scènes ont été tournées au jour le jour. Lynch mettait en scène ses idées au fur et à mesure, pour les lier entre elles à la fin. Le tournage s’est ainsi déroulé de manière sporadique sur trois ans. Au final, c’est bien ce que l’on ressent, le résultat est exactement conforme au processus… Le spectateur voit un assemblage de scènes. L’ensemble est peu cohérent et déçoit de la part du réalisateur de « Mulholland Drive ». D’ailleurs, le jeu des acteurs semble en avoir souffert. Ils apparaissent hagards, déstabilisés, inquiets et n’arrivent pas à enrichir leur palette d’interprétation.

Qu’en est il des images ? Le blog officiel nous apprend que David Lynch s’est vraiment amusé en découvrant la vidéo numérique. Dés lors, Gavrix s’est naïvement attendu à vivre une expérience visuelle novatrice, un bouleversement de la perception et une révolution du cinéma. En réalité, le film était un concentré d’images floues, surexposées, tremblantes et mal cadrées. Assurément, David Lynch s’est refusé de tourner en HD. D’après lui, le futur du cinéma se trouve sur l’Ipod et les vidéos en ligne. Il en a logiquement conclu que la haute définition n’était pas indispensable. A l’exception près que son film est diffusé dans les cinémas traditionnels et que nos pauvres rétines sont bien obligées d’encaisser le choc en temps réel.

Bon, Gavrix s’est habituée aux images en se disant que les effets visuels stupéfiants qui suivraient allaient la récompenser pour ses souffrances. La aussi, elle a été déçue. Lynch a peut être vaguement utilisé un effet fish eye (en réalité il a simplement filmé les acteurs en très gros plan), quelques surexpositions insupportables et c’est tout. Pas d’accélérations, pas de distorsions, pas d’images de synthèse. La génération « MTV-Youtube » reste sur sa faim. Les quelques emprunts aux films d’horreur font sourire et les scènes de violence sont conventionnelles.

Enfin, celui qui a vu Mulholland Drive se souviendra de la sensualité avec laquelle le réalisateur avait su dépeindre ses héroïnes. Ses portraits étaient de véritables chef-d’œuvres du cinéma. Dans Inland Empire, les femmes sont laides et vulgaires. La vision d’une Laura Dern en gros plan, au rouge à lèvre baveux, boutons et rides exposés est purement angoissante. Les images de jeunes prostituées, dont l’une nous étale son sein dénudé complètement hors de propos, sont peu ragoûtantes. Alors vaudeville monstrueux ou film expérimental?

Au bout de trois heures, Gavrix est ressortie de la salle chancelant de fatigue (impossible de dormir en douce à cause du crépitement d’images surexposées sur fond de petits cris stridents) et se demandant s’il y avait encore un espoir de voir émerger des films créatifs et innovants. Que le lecteur ne se méprenne pas, Inland Empire est intéressant et Gavrix adore les intrigues sinueuses. Mais là où David Lynch prétend bouleverser le milieu du cinéma, Gavrix ne voit qu’une tentative ratée de promouvoir le film d’auteur.

Grommellements

Gavrix

15 févr. 2007

Inland Empire: Lynch au pays des merveilles

Que se passe-t-il quand un cinéaste viellissant découvre une caméra numérique HD? Il s'amuse comme un petit fou et épouvante les critiques effarouchés. Inland Empire de David Lynch les a laissé quelque peu surpris. Film experimental ou oeuvre d'art, la catégorisation a été rapide et sans appel. Qu'en est-il du public? Je parle de ce public qui a grandi avec les jeux vidéos et le trash aux infos de huit heures. Et bien, il devra trouver l'une des 69 salles françaises dans lesquelles le film a été programmé pour pouvoir entrevoir une lueur de nouveauté dans le paysage cinématographique. Mais je vous en dirai plus quand j'aurai réussi à voir ce bel assemblage de près de 3 heures (quand même!).